Une commune orientée vers la viticulture
Octon se situe dans la zone de piémonts viticoles du Coeur d’Hérault, composée de terrasses et plaines viticoles.
L’orientation technico-économique de la commune est la viticulture.
33 exploitations cultivent des vignes. Les surfaces en vigne représentent 151 ha, soit 31,5 % de la SAU. Les superficies toujours en herbe représentent 182 ha, soit 38% de la SAU, le fourrage en représente 19%, les céréales et vergers en représentent 8,3%.
A noter que la part de surfaces cultivées en céréales est en augmentation. 3 exploitations font de l’élevage sur la commune.
On compte au total 192 têtes de bétails en 2010, dont 113 vaches nourrices et 79brebis nourrices. Le cheptel est relativement stable (203 bêtes en 1988). 4 exploitations cultivent des céréales, dont 3 du blé tendre. Mais les surfaces sont soumises au secret statistiques. Idem pour les vergers. On peut considérer qu’il s’agit de compléments aux activités agricoles dominantes des exploitations.
La viticulture et l’élevage se sont maintenus notamment grâce au développement de politiques de qualité, ainsi que par la restructuration des filières et la diversification des modes de commercialisation.
Les vins bénéficient de l’AOC «Coteaux du Languedoc» et «Terrasses du Larzac» (AOC cf carte ci-dessous). La commune bénéficie également d’une appellation vins de pays «Coteaux du Salagou». Les fromages bénéficient de l’AOP Roquefort et Pélardon.
Suite aux restructurations des coopératives -qui ont conduit à une fusion des caves- la cave coopérative d’Octon n’est plus en activité. Le vin des coopérateurs est dirigé vers la coopérative de Servian, qui se retrouve loin du territoire de production. Elle abrite également pas moins de 5 caves particulières : le «Mas des Chimères», le «Mas des Musiciennes», les «Trois Terres», la «Veuve Michel», «le Mas du Salagou – Les Clapisses».
Un potentiel agricole assez fort dans la plaine
La carte du potentiel agronomique réalisée dans le cadre du diagnostic agricole du SCoT (Tercia, janvier 2015) met en évidence des sols à potentiel assez fort dans la plaine d’Octon, toutefois entrecoupés de terres au potentiel limité, et un potentiel moyen dans la montagne, à l’exception des terres à potentiel fort à très fort autour de Saint-Martin-des-Combes.
Si la potentialité limitée des sols ne pose pas de problème pour la culture de la vigne, par contre elle pose la question des possibilités de diversification et de la nécessité d’avoir des sols de meilleures potentialités pour des cultures telles que le maraîchage. Il est donc
important de préserver ces sols à bons potentiels. Octon fait partie des communes du Pays possédant le plus de surfaces irriguées, plus de 20% de la SAU communale étant irriguée (ASA de la haute vallée du Salagou).
Les terres irriguées sont situées dans la plaine, permettant une diversification vers l’arboriculture ou le maraichage, ce qui explique notamment la présence des vergers aux abords du village.
besoins agricoles
En synthèse, l’agriculture est une activité essentielle de la commune, tant en terme d’emplois que d’empreinte spatiale et paysagère.
Bien que le nombre d’exploitations diminue, le nombre d’emplois reste stable, ainsi que les surfaces agricoles globales sur la période 1988-2010. L’activité agricole est dominée par la vigne. L’offre est de qualité, relayée par de nombreuses caves, les surfaces viticoles se maintiennent.
La forte diminution des superficies toujours en herbe observée entre 2000 et 2010 doit être relativisée au regard de son évolution sur une période plus longue. L’étude complémentaire au SCoT «Agriculture et foncier» a par ailleurs mis en évidence la forte valeur des terres agricoles de la commune d’Octon, qui sont identifiées comme secteurs à enjeux économiques prioritaires. L’agriculture, enfin, participe à la préservation du patrimoine paysager et environnemental du territoire.
Une agriculture qui se maintient, en termes d’emplois et de surfaces
Le nombre d’exploitations agricoles a diminué par 2 entre 1988 et 2010, passant de 43 à 24 exploitations. Le travail dans les exploitations agricoles, en unité de travail annuel, est quant à lui stable. On compte 39 travailleurs agricoles en 1988 contre 36 en 2010. Les superficies agricoles utilisées (SAU) ont diminué de plus de la moitié entre 2000 et 2010 (-53%).
Cependant, ces surfaces avaient connu une augmentation équivalente entre 1988 et 2000. L’évolution de ces surfaces correspond à l’évolution des superficies toujours en herbe, ces dernières passant de 657 ha en 2000 à 182 en 2010. Outre cet écart significatif sur cette période intermédiaire, peut être lié à la prime à l’herbe, la surface agricole utile est restée stable sur une plus longue période, entre 1988 et 2010 (-2%). Ce fait est notable dans un contexte global de déprise agricole (-19% de SAU entre 2000 et 2010 à l’échelle du Pays et -22,18% à l’échelle de la CCC.
« Ainsi, malgré les difficultés du monde agricole et la diminution par deux du nombre d’exploitations en 20 ans, l’emploi agricole et la SAU restent globalement stables, indiquant à la fois l’importance de l’activité agricole sur la commune et le maintien de la vocation rurale d’OCTON »
Une agriculture qui façonne les paysages
L’agriculture façonne les paysages, dont elle est une composante majeure.
Dans la montagne, les surfaces de prairies pour le paquage des vache offrent un paysage bocager, fortement valonné, singulier sur le Coeur d’Hérault mais caractéristique des paysages de montagne.
Cependant, la réduction des surfaces en herbe risque d’entrainer une fermeture des paysages par les boisements.
A noter la présence des genêts sur le territoire, à l’état sauvage aujourd’hui, qui représentaient une culture importante autrefois, du Lodévois à Clermont-l’Hérault, mais particulièrement sur Octon. Entre 13 et 16% de la surface communale était couverte de genêtrières au 19ème siècle (cf cartes ci-dessous).
Dans la plaine, la vigne, les quelques vergers et parcelles de céréales offrent des paysages ouverts sur une marqueterie visuelle de qualité. Sur les coteaux, les terrasses abandonnées sont recolonisées par des essences arbustives.
Les paysages sont ainsi en constante mutation, au gré des évolutions socio- économiques, des pratiques et usages.