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Repères historiques

Dès le IX siècle on trouve mention d’Octon sous la forme « Pagus Octavianis », (893 -cartulaire de l’abbaye d’Eysses),  Puis en 1148 sous la forme «Octabiano» dans le cartulaire d’Agatha (Agde).


 Les divers hameaux et Mas constituant l’actuel bourg se trouvent également mentionnés pour la plupart dès les Xe et XIe siècles dans les différents cartulaires de Lodève, Agde, Gellone ou Vignonoul sous diverses formes latines. En 1162 apparaît la première mention de l’église paroissiale d’Octon qui domine sur une avancée rocheuse la place centrale du village. La partie la plus ancienne daterait du Xe siècle et se composait alors d’une chapelle de taille réduite. Les maçonneries de l’édifice permettent d’envisager un agrandissement ou une reconstruction de l’édifice aux XIIe ou XIIIe siècle. Suivant plusieurs archives de l’époque médiévale, vers 1300, au début de la période du «petit âge glaciaire» la localité connaît une extension avec un apport de population recherchant des conditions d’existence plus clémentes dans la basse vallée du Salagou. Durant la guerre de cent ans, il semble que la tour carrée servant de clocher est édifiée indépendamment alors de l’église et est utilisée en tour de guet voire de défense.

Eglise d'Octon

Essor des cultures

À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, la place du village concentre l’habitat qui s’opère en renforçant le tissu bâti périphérique qui s’épaissit.

Parallèlement se développent les principaux Mas en de grandes exploitations agricoles et en Hameaux pour la plupart :

  • à l’est, le Mas de Ruffas au pied du relief en léger surplomb de la plaine agricole
  • au sud la Vialle en relation avec le nouveau « château »
  • un peu plus au sud le Mas de Carle sur une petite éminence de la plaine.

L’essor des cultures maraichères et du commerce avec notamment la proximité de Clermont l’Hérault et de Lodève va permette un développement important de la commune d’Octon à partir du XVIIIe siècle.

Des systèmes d’implantation traditionnels

Développement de la culture viticole

La commune d’Octon est constituée d’un ensemble de mas et de hameaux souvent associés à des lieux de culte (églises, prieurés, chapelles) et dont on retrouve, pour la plupart, mention dès les Xe et XIe siècles dans les divers cartulaires des abbayes de Gellone, de Lodève et d’Agde.

Ces noyaux de peuplement séculaires, sous l’égide de grands centres abbatiaux et de seigneurs locaux (baronnie de Lauzières) concentrent l’activité humaine d’exploitation des espaces agricoles ou d’élevage, dans le piémont (Les Clergues, Ruffas, les Carles, La Vialle, Hebrard…) et sur le relief qui s’avance dans la plaine (Mas de Carles) ou de l’exploitation forestière et du genêt sur les contreforts de l’Escandorgue et dans les reliefs (Les Basses, Roubignac, Ricazouls, Lauzières, Arièges).

Durant des siècles, les occupations de ce territoire riche en diversité paysagère et géomorphologique se font toujours en lien étroit avec la topographie des sites dans lesquels elles s’insèrent.

 Puis au milieu du XIXe avec le développement de la culture viticole dans la plaine, période durant laquelle la forme urbaine change et la démographie augmente. Les huit unités principales de peuplement isolées composant l’actuel village d’Octon prospèrent en suivant ce développement économique et démographique jusqu’à former de véritables hameaux et le village se densifie et s’urbanise. Des extensions de faubourgs se développent le long des principaux axes pour englober les hameaux de la Vialle au sud et de Ruffas à l’est et prendre la forme d’un petit bourg à façade urbaine quasi continue où se concentre l’essentiel de la population du secteur.

La population atteint ainsi son maximum au milieu du XIXe S. avec 698 habitants.

La construction de la fontaine « le Griffe » en 1901 puis de la Mairie-Ecole en 1905 marquent le point d’orgue de ce développement. Au sud, autour des mas de Carles et de Clergues, les extensions en faubourg restent beaucoup plus limitées et le développement des espaces urbanisés s’est fait par densification des espaces déjà urbanisés. L’évolution urbaine jusqu’à la fin du XXe S. est caractérisée par le développement de ces noyaux à la fois le long des axes principaux qui les traversent, ainsi que par une densification et un développement centrifuge pour certains de ces hameaux comme ceux de l’Eglise et de Clergues, notamment.

Ce développement a toujours pris en compte les caractéristiques géographiques particulières du site et préservait les terres arables.

A partir de la fin des années 60 une nouvelle phase de croissance urbaine, paradoxalement en plein exode rural, voit se développer des extensions résidentielles par mitage progressif du territoire agricole et des espaces naturels.

 


Le relief

Le territoire communal se découpe en deux zones d’altimétrie différentes : la plaine bordant le lac entre 140 et 200 m d’altitude, la zone montagneuse au delà avec des pentes plus fortes et un point culminant à 698 m sur la commune.

Le territoire communal est façonné par l’hydrographie avec le Salagou qui a creusé une vallée relativement large et ses affluents qui découpent les reliefs du Nord-Ouest du territoire. Cette érosion s’est également faite différemment selon la nature du sous-sol, le sommet des reliefs étant protégé de l’érosion par des coulées basaltiques (voir géologie ci-après). Les hameaux qui composent le village d’Octon se sont implantés au pied du relief, en bordure des terres propices à l’agriculture (dépôts alluvionnaires) limitées dans ce territoire de ruffes (sols argileux et imperméables). Le hameau de Basse et le Mas de Pandit sont aussi des zones d’activité agricole situées en haut des reliefs, zone de plateau au sol (terre profonde et fertile) propice à cette activité.

Les routes circulent facilement dans la vallée relativement large et plane du Salagou. La RD 148E6 monte vers Brenas et Saint Martin des Combes à flanc de relief par le tracé le moins dénivelé possible. L’hydrographie est marquée par le Salagou et ses affluents descendant des reliefs Nord. Ces cours d’eau alimentent le lac artificiel.

la géologie

Le territoire communal est sur la carte géologique du BRGM : Lodève (989). Plus précisément, le territoire est dans le bassin permien de Lodève.


Les bords du lac du Salagou sont marqués par ses roches rouges : les ruffes (épais dépôts sédimentaires contenant de l’oxyde de fer).

La présence de nombreuses fentes de dessèchement, de ripplemarks (ondulations gravées par l’eau) et de nombreuses empreintes de « reptiles » (cf. La Lieude) permettent d’imaginer un paysage marécageux où alternaient constamment périodes sèches et périodes humides. Entre 1,9 et 1,4 millions d’années, des montées de lave ont envahi la ruffe par les fissures pour se répandre dans des vallées. Depuis, l’érosion a creusé la ruffe tendre tout autour et les coulées plus résistantes se retrouvent en hauteur. Le basalte se situe donc aujourd’hui en altitude, ce qui n’est pas conforme au déroulement géologique : il y a inversion du relief (source : site web de la commune). Cinq grands types de terrains sédimentaires sont visibles sur la carte : Les ruffes, argiles rouges permiennes (ère primaire) : visibledans la vallée du Salagou et sur les hauteurs du village.

Les argiles et grès du trias (ère secondaire) : présentent sur la pointe Nord du territoire communale, sous les hameaux de Saint Martin des Combes, Basse et Mas Pandit ; et sur une bande Sud-Est au dessus du hameau Arièges (versant de la Montagne de Liausson).  Les dolomies et calcaires dolomitiques (ère secondaire) : présentent ponctuellement au dessus du hameau de Saint Martin des Combes.

Les terrains volcaniques : l’érosion active permet d’observer la lave refroidie (orgues basaltiques) et les coulées coiffent maintenant les plateaux sur la moitié Nord du territoire communal.

Les alluvions de la plaine du Salagou (ère quaternaire) : remplissent le fond de la vallée du Salagou et correspondent aux hautes et moyennes terrasses de la Lergue.

les unités paysagères

À partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, la place du village concentre l’habitat qui s’opère en renforçant le tissu bâti périphérique qui s’épaissit.

La plaine agricole qui marque le sud / sud-est du territoire.

Le village y est installé. Les ruffes y créent une ambiance rouge contrastant avec le vert de la végétation (notamment des reliefs boisés encadrant la plaine) et le bleu du lac ou du ciel. Les ruffes occupent le bas des reliefs. Peu végétalisées, ces terres sont soumises à l’érosion liée aux ruissellements des eaux de pluies formant de petits canyons.

Le paysage y est assez ouvert, animé par les constructions et les arbres disséminés dans la plaine : dans les jardins, le long des ruisseaux soulignant leur tracé (ripisylve), plantés (olivier), en bordure de parcelle ou colonisant les terres abandonnées (dynamique de fermeture).

 

Les moyens reliefs et les hauts reliefs qui composent le nord / nord-ouest de la commune..

L’occupation humaine est faiblement présente et bien cadrée, sous forme de hameaux groupés. Le relief et la forêt prédominent, offrant des paysages de montagne contrastant avec la plaine. Sur les faibles pentes des coteaux ou sur les replats au sein des vallons, le paysage s’ouvre sur des espaces cultivés ou des prairies. Le sous-sol calcaire et basaltique, clair, se fait plus discret que les ruffes de la plaine. Quelques secteurs de falaise laissent apparaître leur blancheur (fond de vallon de Saint Martin des Combes).

La prise de hauteur offre des vues dégagées sur le bassin du Salagou, mais aussi des vues plus lointaines vers les Causses, la vallée de l’Hérault, le littoral héraultais.

Le Lac, au sud-est du territoire.

La portion de lac présente sur le territoire communal d’Octon ne laisse que partiellement entrevoir l’emprise du plan d’eau.

Du côté d’Octon, la plaine agricole offre une ouverture vers le lac, en face la colline de la Sure semble émerger de l’eau. Le village de Celles est visible depuis les berges du Lac.

Ces berges sont aménagées en divers endroits sur la commune.

La pointe du lac, à l’embouchure du ruisseau du Salagou est marquée par un boisement formant la transition entre ces deux milieux aquatiques.